Les voitures câblées de San Francisco : 5 faits surprenants

Les voitures câblées de San Francisco : 5 faits surprenants

Parmi les symboles de la ville de San Francisco : son transport par câble, autrement appelé funiculaire ou tramway. Nous en avions parlé dans un précédent article, mais il est maintenant grand temps de vous surprendre avec 5 faits méconnus sur ce mode de transport encore trop rare en France.

Il ne reste que 44 cabines par câble

Dans la ville de San Francisco, seules 44 cabines tractées par câbles sont encore en exercice.

De grands épisodes dans l’histoire de la ville ont eu raison des 556 autres véhicules, à commencer par le tremblement de terre de 1906.

A cela s’ajoute des “remises à niveau” impératives et régulières. Le dispositif mis en place pour effectuer ces réparations est titanesque et comparable à un chantier naval ! C’est d’ailleurs une usine anciennement spécialisée dans les bateaux qui s’occupe aujourd’hui de construire les nouveaux cable cars.

Chaque voiture câblée est unique

La construction de ces voitures tractées par câble prend 18 à 24 mois. Un énorme travail de charpenterie est nécessaire, faisant ainsi appel à une douzaine de professionnels très qualifiés. Partant, d’autres ouvriers aux savoirs-faire exceptionnels sont réquisitionnés, notamment pour la peinture (faite à la main) ou le garnissage des fauteuils.

La grande différence entre les cable cars (voitures câblées) et streetcars (tramways, ou encore trolleys en anglais), c’est que les cable cars sont alimentées par la seule force des pinces autour de la la prise centrale. Les autres types de tramways câblés peuvent se mouvoir grâce à l’électricité

Le chauffeur le plus sympathique remportait un voyage à Hawaii

Si la MUNI (la compagnie détenant le réseau de San Francisco) a fait les grandes heures du tramway de San Francisco, elle s’est ainsi inscrite dans l’Histoire par des initiatives surprenantes.

On cite souvent les premiers emplois à durée indéterminée pour les femmes et les afro-américain(e)s peu de temps après la guerre. Mais on oublie de dire que la popularité des conducteurs de voitures câblées était elle aussi mesurée. D’ailleurs, dans les années 1960, le chauffeur du mois remportait un voyage à Hawaii !

Le public pouvait, s’il le souhaitait, noter ou envoyer une carte à la compagnie en citant un service ou une politesse dont ils auraient été témoin durant leur voyage. En y ajoutant le numéro de l’employer (visible sur leurs casquettes), la compagnie décidait de récompenser douze chauffeurs par an au total (avec une prime conséquente pour l’époque).

La première femme à maintenir câble et voitures

Les voitures câblées de San Francisco ont besoin de deux personnes pour progresser : un chauffeur et un “gripman” (“aggripeur”). Ce dernier doit – entre autres choses – tirer un dispositif de 165kg. Le dit dispositif a pour fonction de relier la voiture et le câble en acier – il est littéralement agrippé au câble. Ce maintien nécessite une force physique incroyable et, par voie de conséquence, aucune femme n’était jamais restée plus longtemps que le premier jour de formation.

La première femme à “tenir le coup” fut Fannie Mae Barnes. Agée de 52 ans en 1997, Fannie est allée au bout de sa formation de 25 jours, défiant tous les records. Déjà conductrice depuis six ans, elle fut la première femme à maintenir la câblerie des transports en janvier 1998.

“Le câble de la voiture pèse, à lui seul, 8 tonnes” ajoute t-elle. “C’est un train miniature. Beaucoup de mecs tentent de faire parler leurs muscles en maintenant le tramway, mais c’est davantage une affaire de finesse”. En effet, il est également question d’équilibre et de coordination, puisqu’il faut être capable de gérer les virages et pentes.

Les premiers funiculaires étaient “une initiative socialiste”

Le système de tramway de San Francisco (la MUNI) a été inauguré en 1912. Les journaux titraient alors cet épisode historique comme étant : “une expérience de Socialisme”. Bon, en un certain sens, ça l’était : c’était bien une agence gouvernementale qui rachetait les tramways détenus jusqu’alors par les compagnies privées.

Depuis 1900, il s’agissait en fait de se réapproprier tous les services de transports de la ville. Pas seulement les voitures câblées, mais aussi les tramways et tous les autres réseaux. Malheureusement, le grand tremblement de terre de 1906 que nous évoquions au début de l’article a eu raison de cette initiative. Ainsi donc, l’inauguration de 1912 le long de la Geary Street fut faite en grande pompe. On célébrait ainsi le premier transport en commun propriété des citoyens d’une ville américaine.

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